L’Ergot

Que les fêtes commencent… !

Et voilà ! L’année 2021 arrive doucement à son terme. Certains diront qu’on ne la regrettera pas, tout comme celle qui l’a précédée. Avec quelques nuances puisqu’elle aura quand même marqué un retour à une vie sociale presque normale. L’hiver nous dira si 2022 se présente sous de meilleurs auspices et confirme cette “renaissance”.

Et c’est justement le moment de parler  de “renaissance” – quelle transition ! – puisque nous allons bientôt fêter Noël. Oh, il y a déjà quelques décennies que cette fête a perdu son caractère religieux de commémoration de la naissance du Christ. Et que les paroissiens se précipitent plus volontiers dans les temples de la consommation que dans ceux destinés à la prière et au recueillement. Par là-même, les fêtes de Noël ont dépassé les clivages communautaires. Et le Père Noël distribue ses cadeaux sans distinction d’appartenance à une religion ou à une autre. C’est vrai qu’il a remplacé Saint-Nicolas depuis bien longtemps.

Ne voyez pas de regret dans mes propos. Un jour qui nous rassemble au-delà de nos différences, ça ne peut pas faire de mal en ces temps troublants et troublés.

Je viens de lire dans la presse une information sur les Glorieuses de Bresse. Quel rapport, me direz-vous ? Eh bien, ces manifestations, que partagent la Bresse Savoyarde et la Bourguignonne, sont annonciatrices des festivités à venir. C’est la première quinzaine de décembre qui les accueille et les produits qu’elles transcendent – poulardes et chapons ! – finiront dans nos assiettes pendant les libations des derniers jours de l’année. Je garde d’ailleurs un souvenir ému de ces journées consacrées à la volaille de notre région. Mon père aujourd’hui disparu a longtemps fait partie du jury chargé de décerner les prix aux éleveurs méritants. C’était dans les années soixante si ma mémoire ne me trahit pas.

Un peu de nostalgie dans tout ça ? Peut-être. Celle de ces Noël en famille sous le blanc manteau (un peu cliché, mais j’assume). Les batailles de boules de neige et la confection de bonshommes avec les copains. Les descentes en luge – on se contentait d’une petite côte dans notre décor vallonné et on ne pouvait pas parler de descente vertigineuse – , les papillotes, et bien sûr le réveil et la découverte de ce qu’avait bien pu déposer Papa Noël au pied du sapin. Quelqu’un a dit que la nostalgie était le souvenir d’un passé qui n’a jamais existé. Ces souvenirs sont probablement idéalisés, mais n’est-ce pas le propre de la mémoire d’être sélective et de privilégier la réminiscence des bons moments ?

Ma vie d’adulte a fait que j’ai ensuite passé plus de Noël à l’ombre des palmiers – ou à la fraîcheur de la climatisation – que dans les frimas bressans. Mais l’image du Noël blanc a perduré dans mes souvenirs et dans la représentation que je m’en fais. L’imprégnation de l’enfance, c’est quelque chose !

Bien sûr, la trêve des confiseurs ne pourra nous faire oublier les peines qui nous entourent. Celles du monde qui éclaboussent nos écrans sans que nous sachions comment y remédier, celles de nos proches quelquefois que la période n’aura pas épargnés.

Mais nous nous devons de rester optimistes. Pour que nos projets aient toutes les chances de réussir. Pour que cette crise sanitaire qui nous semble interminable ait au moins le mérite de nous avoir appris que le pire n’est jamais sûr et que l’humanité a les moyens – si elle en a la volonté – de sortir victorieuse de toutes les épreuves qui lui sont infligées.

C’est rempli de cet espoir-là que je vous transmets les vœux de tous les Attachés de Bresse pour une année 2022 telle que vous l’espérez. Nous vous proposerons, soyez-en sûrs, nos rendez-vous habituels, à commencer par les Bressans de l’Année que vous retrouverez le 31 mars.

Sachez que nous serons sur le pont – expression consacrée même si, en Bresse, nous n’avons pas forcément le pied marin – dès début janvier pour préparer les événements qui émailleront cette nouvelle année. Nous souhaitons une année riche en réussites à notre région et aux talents qui la composent et, pour l’Académie, une foule de nouveaux amis qui viendront soutenir son action.

Je terminerai sur la formule que  m’a fort à propos susurrée Le Chat de Geluck :

« Nous vous souhaitons tout ce que vous souhaitez qu’on vous souhaite… mais en mieux ».

Joyeux Noël et Bonne Année à tous !