Actualités

André Pont, notre doyen nous laisse orphelins

André Pont, c’était “Dédé”, notre aîné. Celui à qui revenait de surveiller la fratrie de l’Académie d’un œil bienveillant et de divertir les “gamins” d’un coup de clarinette, de saxophone ou avec une paire de gaufriers (20 kg chacun quand même) pour nous offrir en partage ses gaufres bressanes au feu de bois dont il est l’un des derniers à connaître la recette.

Dédé est parti à 82 ans, vaincu par un cancer aussi sournois que soudain. Car il n’avait de cesse de nous rassurer et de nous confier “qu’il nous faudrait encore supporter longtemps le vieux”. Dédé est parti, mais nul doute qu’il reviendra encore longtemps lors de nos réunions, de nos manifestations, de nos conversations, et dans tous les moments où le souvenir est un fidèle compagnon.

Son départ laisse toute l’Académie de la Bresse dans un profond désarroi. Sa seule présence était un totem de valeurs humaines qui constituent aujourd’hui un trésor dont nous pourrons faire la visite aussi souvent qu’on le désire pour toucher du doigt le sens de l’amitié et le simple bonheur d’être ensemble. Dédé, merci pour cela. Car, que serions-nous sans la mémoire des moments heureux ?

Le départ de Dédé est pour nous tous un passage de témoin. Car à l’inverse de la colombe de la paix de Picasso, où si tout le monde reconnaît la patte de l’auteur, plus personne ne semble comprendre le symbole, ses messages à lui, ceux qu’il nous laisse en héritage, sont très clairs :

  • Être fidèle en amitié.
  • Aller de l’avant sans s’apitoyer sur son sort.
  • Donner de sa personne sans rien n’attendre en retour.
  • Profiter de chaque instant avec appétit et élégance.
  • Être disponible pour tous et attentif à chacun.

Dédé nous passe le flambeau et il nous faut continuer en se montrant digne de ce qu’il était, et d’avancer en se concentrant sur l’essentiel, comme il nous a appris à le faire. Et si nous avons des moments de doute ou de faiblesse, nous saurons nous souvenir de sa force et de sa joie de vivre. Mais le fil n’est pas coupé. Car s’il est désormais hors de notre vue, il restera encore plus grand dans nos pensées.

À son épouse Chantal, sa compagne d’une vie, à ses filles Agnès et Isabelle et à toute sa famille, l’Académie de la Bresse adresse ses plus vives et sincères condoléances.

Pour l’Académie de la Bresse

Charly Cordenod